Le 2 octobre, nous apprenions avec tristesse le décès de Denis Eymard.

Denis est né le 10 octobre 1958. Il avait un chromosome de plus que nous. Le chromosome de l’amour d’après sa sœur Jacqueline.

Denis avait un sourire incomparable, magnifique qui lui barrait le visage et illuminait la pièce. Un sourire communicatif et un regard de velours qui vous accueillaient dès les premiers instants. On avait tout de suite envie de l’aimer ou de le protéger. Le monde de Denis était fait de calme, de silence, d’ordre, de méthode, de rangement et de douceur… Loin de ces turpitudes qui entachent le nôtre.

Tout en candeur et en rondeur, ses petits yeux scrutaient son univers. Il observait en permanence : la télévision, les journaux, son entourage. Il en retirait un don inouï pour le « jeu du miroir » et comme la taquinerie était un de ces moyens préférés de communication, il vous y défiait souvent. Il y était imbattable, et quand vous abandonniez, vainqueur, il rejetait sa tête en arrière, côté droit ;  il jubilait, c’était lui le plus fort ! Sa joie faisait plaisir à voir.

Ses mimiques, ses jeux de sourcil, ses plis du front exprimaient encore plus que les mots ressentis. Denis était un livre ouvert ; un baromètre de tous les instants.

Quand il avait quelque chose à vous faire partager, il venait discrètement, l’index courbé, vous toucher délicatement la main ou le coude. Il vous entraînait du geste ou du regard dans la pièce voisine vous montrer ses trouvailles ou commentaires journalistiques qui, la plupart du temps, avaient attrait au foot, à l’équipe de France ou de Saint Etienne. Il était heureux de vous les faire connaître.

Tout le monde devrait connaître une joie aussi intense que celle qu’il a ressentie à Meymac pour la remise de sa médaille du travail. Arcbouté, tête rejetée en arrière, les poings levés au ciel, ivre de bonheur, il exultait. C’était l’apogée de sa vie sociale. Il rayonnait de bonheur. Il était le roi, il était sur le toit du monde, il était champion du monde…

Nous présentons à sa maman, ses frères et sœurs et toute sa famille, nos condoléances les plus sincères.