Le chemin de St Jacques de Compostelle est un tracé ancien, aux variantes multiples, sur lequel ont marché pendant plusieurs siècles de nombreux pèlerins.

De contrées et de cultures parfois fort différentes, ils partaient tous pour le même but, celui d’atteindre le tombeau de l’apôtre Jacques, au delà des Pyrénées.

Qui est Saint Jacques ?

Saint Jacques est l’un des premiers apôtres du Christ.

Entre 813 et 833, le tombeau de l’apôtre St Jacques est découvert à Compostelle. Selon la tradition, St Jacques est considéré comme l’évangélisateur de toute l’Espagne. Dès lors, une petite église est construite et un culte local se développe et franchit peu à peu les frontières.

Dès le neuvième siècle, Compostelle se développe et devient aux siècles suivants, un centre épiscopal et commercial très actif.

Le sanctuaire de Compostelle attire de nombreux pèlerins, non espagnols (l’évêque du Puy).

Les onzième et douzième siècle constituent l’apogée de l’attraction de Compostelle.

La réforme protestante, l’afflux massif de faux pélerins et plus tard, des troupes révolutionnaires sont à l’origine d’un déclin continu de la fréquentation des Chemins de St Jacques, qui vont sommeiller jusqu’à la seconde moitié du vingtième siècle.

Le renouveau

Aux lendemains de la seconde guerre mondiale, les Chemins de St Jacques sortent de l’oubli et retrouvent un regain d’intérêt.

En 1982, le pape Jean Paul II se rend à Compostelle en pèlerin , cette visite pastorale est le symbole et un facteur de renouveau .

En 1987,  le Chemin de St Jacques devient le premier itinéraire culturel européen.

En 1998, à Kyoto, au Japon, le  Chemin est  inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.

La voie Podiensis ou la voie du Puy en Velay

En partant du Puy en Velay, le premier itinéraire, la Via Podiensis, grimpait tranquillement vers Bains  par le village de la Roche, Jalès (lieu templier), puis Augeac où existait une maison forte à la croisée de plusieurs variantes de tracés.

La première variante permettait de rendre hommage à Sainte Foy de Bains, prendre gîte et couvert à son prieuré bénédictin puis de rejoindre Montbonnet ou Saint Privat en passant par Fay (autre lieu templier) et le Lac de l’Œuf.

Un second tracé, rapide, reliait Montbonnet par Pigeyres.

Le troisième chemin permettait d’atteindre la chapelle St Roch à Montbonnet, en flânant par les hameaux de Lesbineyres, Ramourouscle où, en ce village, malades et pèlerins étaient reçus par les Donats, anciens servants des Templiers de Chantoin.

La voie Podiensis est inaugurée par Godescalc, évêque du Puy en l’an 950.

De nos jours

Le chemin du Puy en Velay est le plus anciennement aménagé en sentier de Grande Randonnée dès les années 1970, c’est l’une des voies les plus connues.

Aujourd’hui la voie Podiensis l’une des plus célèbres, est balisée GR 65. Son parcours n’est plus une dangereuse aventure mais une belle randonnée ponctuée d’églises et de chapelles romanes émergeant du paysage qui ondule au rythme du relief.

En Haute-Loire, le chemin traverse neuf communes (Le Puy en Velay, Saint Christophe sur Dolaizon, Bains, St Didier d’Allier, Saint Privat d’Allier, Monistrol d’Allier, Saugues, Grèzes et Chanaleilles) soit  66.70 km.

Tout au long des étapes, le chemin est agrémenté de nombreux vestiges et héritages de la vie des gens habitant les régions traversées, dont les croix qui servent de guides pour le pèlerin, les fontaines, les lavoirs et les assemblées.

Sur la commune de Bains, il existe plusieurs types d’hébergement pour le pèlerin (chambres et table d’hôtes, gîtes d’étape, chambres d’hôtes, accueil familial).